Je suis tombée sur ce texte, publié par la talentueuse Caoilainn, une autrice que je lis beaucoup sur la plateforme.
Dans son texte “Just delete them”, elle parle de cette manie que nous avons de continuer de suivre des personnes qui ne sont plus vraiment dans nos vies sur les réseaux sociaux.
Elle y parle d’une ancienne amie d’enfance, avec qui elle a pu avoir une relation compliquée par le passé, et le fait de continuer de liker ses photos sur Instagram, sans autre contact le reste du temps.
“La plupart du temps, je fais défiler son profil sur mon écran sans rien ressentir. Parfois, j'aime même ses photos. Parfois, elle aime les miennes. Un mélange aléatoire - pas une appréciation régulière comme le ferait un véritable ami.” (En anglais dans le texte.)
À quoi bon?
C’est la question que Caoilainn se pose : pourquoi s’infliger ça? Pourquoi continuer de suivre la vie de quelqu’un qui nous a fait du mal, ou qui n’est plus dans notre quotidien?

“Sans cette application, les traits de son visage ne seraient pas aussi nets dans ma mémoire. Je ne saurais pas grand-chose de sa vie. Et pourtant, j'ai accepté cela comme une chose normale à faire : suivre les moments forts de quelqu'un que je n'apprécie même pas. Je me suis dit que c'était ok maintenant que j'étais plus âgée. De l'eau a coulé sous les ponts. Nous étions jeunes.
Est-ce qu'elle s'en souvient au moins?
Est-ce que c'est ce que nous allons continuer à faire? Aimer sporadiquement les photos de l'autre jusqu'à ce que nous soyons des femmes âgées? Entre-temps, l'occasion continue de se parler reste froide et inutilisée. Pour dire les choses clairement : cette personne ne devrait pas être dans mon espace. Les médias sociaux peuvent être un outil merveilleux pour rester en contact avec des personnes avec lesquelles vous avez partagé de bons moments. D'un autre côté, ils nous obligent bizarrement à conserver chaque « connexion » au nom de... quoi, exactement?
Supprimez-les, simplement.”
Un texte qui tape en plein cœur
J’ai été coulée dans le même moule que Caoilainn. Je suis des ancien.ne.s ami.e.s, ou des personnes qui ne me donnent plus trop de nouvelles, ou pas suffisamment.
Résultat? Je suis atteinte de FOMO (Fear of missing out, ou anxiété de ratage en français, ou la peur de rater des évènements ou des informations, des sorties, etc…)
En d’autres termes, ça me fait souffrir de voir mes “ancien.ne.s” ami.e.s s’amuser, sortir, vivre leur vie… sans moi.
C’est pour cette raison que ce texte me touche autant. Je m’y retrouve beaucoup. Je pense d’ailleurs que c’est le cas de beaucoup de personnes.
L’autrice finit avec une merveilleuse analogie :
“Si je ne t'invite pas chez moi, tu n'es pas non plus le bienvenu dans mon espace en ligne.”
C’est simple, clair, net.
Ça me donne envie de faire le tri dans mes réseaux sociaux. Pas vous?
Le texte complet est disponible ici :
Merci d’avoir lu jusqu’ici! Vous connaissez quelqu’un qui pourrait aimer ces textes? N’hésitez pas à les partager autour de vous!