Je vous l’ai teasé dans le chat la semaine passée, j’ai lu le livre S’engager en amitié, de Camille Toffoli. Et j’en ai tiré plein de belles choses.
D’ailleurs :
Dans l’intro, Camille Toffoli annonce la couleur :
“Je me suis intéressée aux liens humains qui peuvent se développer lorsqu’on ne voit pas seulement l’amitié comme une possibilité de se divertir le vendredi soir, mais comme quelque chose qui mérite qu’on lui accorde de l’énergie et de la réflexion.”
Oof.
Je me suis sentie comprise et entendue, en 3 phrases seulement. Je ne suis donc pas la seule à concevoir que les amitiés peuvent demander du travail, et de l’énergie?
Voir les amitiés autrement
Cet essai comporte des exemples d’amitiés qui détonnent. Avec eux, l’autrice aborde les questions de sexisme, de machisme, de couple, d’amour, de colocation à l’âge adulte, de politique… bref, tout ce qui fait nos vies et notre société.
Parce qu’au fond, c’est ça les amitiés : ça fait partie de notre quotidien. Nous avons des ami.e.s au travail, au sport, chez nous, des ami.e.s d’enfance et des ami.e.s de passage. Les amitiés peuvent naître partout.
Surtout, elles sont encore (trop) régies par notre société. L’amitié hommes-femmes existe-t-elle? Peut-on être ami.e avec des personnes qu’on a vues nues? L’autrice pense que oui :
J’aime beaucoup l’analyse sociétale qu’elle fait de notre façon de voir les amitiés. Je ne m’attendais pas à ce degré de décryptage quand j’ai choisi ce livre sur la bibliothèque de ma librairie de quartier.
Savoir travailler sur nos relations
C’est surtout la partie sur les efforts à faire en amitié qui m’a le plus marquée. Sûrement parce que Camille Toffoli prêche une convertie.
Elle explique que :
“Les amitiés profondes se développent rarement, voire jamais, sans heurts. Elles se construisent au fil des beaux moments et des confidences, mais aussi des frictions, des explications, des malentendus qu’on résout par la suite.”
Selon elle, il faut valoriser les amitiés plus complexes. Elle utilise l’exemple des thérapies de couple, épreuve acceptée dans notre société, et vue comme “un signe de courage et d’investissement”.
Elle ajoute qu’on “trouve normal que des parents achètent des livres de psychologie pour les aider à améliorer leurs rapports avec leurs enfants. Mais on voudrait tellement que les amitiés soient simples, qu’elles nous apportent le plus de plaisir et le moins de tourments possibles.”
Pourtant, pour elle :
Ces extraits m’ont… soignée. Ils m’ont fait tellement de bien.
Je ne suis donc pas la seule à penser que c’est normal de travailler sur cet aspect de notre vie. Vous ne pouvez pas imaginer, vous qui lisez ces lignes, à quel point je me sens soulagée.
Parce que je reviens toujours au même point : est-ce que j’en demande trop? Est-ce que j’ai le droit d’espérer un peu de la part de mes ami.e.s?
Bien sûr, les attentes, ça se travaille. Mais récemment, on m’a fait croire qu’à partir du moment où je demandais quoi que ce soit, c’était déjà trop.
Ce livre m’apprend (me rappelle?) que ces personnes avaient tort. Que je peux espérer mieux.
Si vous avez besoin de quelque chose de similaire dans votre vie, je vous conseille grandement ce livre. Il regorge d’exemples qui nous montre que d’autres formes d’amitiés sont possibles, qu’il n’y a pas de limites à où on peut les emmener.
Quelques liens pour commander le livre :
Si vous venez à le lire, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé! Je suis curieuse!
Merci d’avoir lu jusqu’ici! Vous connaissez quelqu’un qui pourrait aimer ces textes? N’hésitez pas à les partager autour de vous!