C'est compliqué d'être adulte. Enfin, tu me diras, j'ai toujours trouvé la vie compliquée, depuis que je suis jeune. Surtout la vie sociale.

Déjà enfant, j’étais de côté. J’avais pas beaucoup d’ami.e.s. Ou alors, quand j’en avais, je me sentais quand même pas à ma place.

Toujours la dernière qu’on invite, toujours la dernière à qui on demande son avis, toujours celle qui marche derrière le groupe quand le trottoir est trop étroit.

Toujours la dernière. Jamais la meilleure amie de personne.

Au lycée, c’était encore pire. J’ai perdu mon groupe d’ami.e.s dans un vacarme propre aux histoires d’adolescent.e.s plein.e.s d’hormones. J’étais ruinée, je n’avais plus personne. À l’époque, c’était la fin de ma vie.

À l’université, même histoire. Une dispute de trop, un groupe qui me tourne le dos.

Cette fois, je décide de voir une psychologue. Je me dis que quelque chose ne tourne pas rond chez moi. On fait très peu d’avancées et je finis par arrêter de la voir, faute de moyens.

Aujourd’hui, j’ai 27 ans, j’ai suivi des thérapies pendant près de 10 ans pour tout un tas de raisons et je viens de nouveau de perdre un groupe d’ami.e.s. Comme à chaque fois, je ne sais pas ce que j’ai pu faire de mal et je ne comprends pas comment ça a pu arriver pour la 1,2,3… 4e fois de ma vie.

Les textes que je vais essayer d’écrire ici sont censés m’aider à retracer un peu mon chemin, essayer de comprendre comment ça a pu (encore) arriver.

Parce que je me sens seule.

Je suis mariée, je suis heureuse, mais j’ai un trou gros comme le coeur parce que je n’ai pas un groupe d’ami.e.s sur qui compter. Et je fais tout mon possible pour que ça change.

Merci d’avoir lu jusqu’ici! Vous connaissez quelqu’un qui pourrait aimer ces textes? N’hésitez pas à les partager autour de vous!

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